And I make my bed with the stars above my head, and dream of a place called home

 

P e n s é e s   ( e n ) v o l é e s  

 

    Parce que c'est sans doute la fin. Un an, c'est une jolie durée de vie pour un blog. Une durée dont je suis plutôt fière en tout cas, me connaissant.
C'était une expérience que je voulais tenter. Et qui - je l'admets sans honte, m'a plue. Oui, même alors que je remplissais des questionnaires plus ou moins absurdes sur mon rapport aux pinces à linge, que torturer l'html faisait battre si fort le sang à mes tempes que cela en devenait douloureux,  qu'on me creuvait le coeur en me demandant de ne citer *que* cinq livres m'ayant marqué ou qu'on malmenait feu ma dignité par des commentaires plus ou moins moqueurs quant à mes erreurs de dates (moi et la temporalité vous savez...) ça m'a toujours plu.
Tellement à vrai dire que ceci n'est pas tant une clôture qu'un déménagement. Je ne majerai désormais que sur mon live journal, qu'en tant voulu je retitrerai en quelque chose comme "Dream of a place called home." Ou peut être "Eternal Sunshine". Tout court.
A ce propos il faut que je vous dise un truc : je n'ai jamais voulu à l'origine titrer ce blog tel que vous le connaissez. Il s'agissait en fait du nom de la première version, j'attendais d'avoir une étincelle pour celui du site en lui-même mais avant d'avoir eu le temps de dire "Eternal sushine", il était lié ainsi sur tous les blogs amis. J'ai gardé, un nom choisi par ses amis ça vaut tous les noms. Même s'il y a une faute dedans et que personne ne se donne la peine de venir vous le dire :p
Juste "Eternal Sunshine" donc, parce que ça ne définit pas du tout ce qu'a été cette fameuse année. Sur son ensemble tout au moins. Mais si je prenais un à un chacun de ses 364 jours, je sais pouvoir trouver dans tous un rayon de soleil.
Vous êtes mes rayons de soleil.

Demain je pars, pour une petite semaine, me... ressourcer je crois. En me fixant un objectif : quand je reviendrai, je reviendrai *vraiment* Je cesserai de jouer... (d'être en fin de compte) les fantômes sur les forums, les absentes sur msn, les co-auteurs indignes. Vous me manquez. Je me suis éloignée parce que j'en avais, j'en ai besoin. De temps pour assimiler de nouvelles choses, de nouveaux états. Des choses qui me suivront toute ma vie et que je dois apprendre à gérer. Et c'est difficile, si vous saviez... de se faire à certaines idées. De serrer les dents en permanence... Alors oui je n'arrive pas à vous parler, j'ai du mal à vous écrire, j'ai du mal à me penser, mais vous me manquez et je sais que j'irai juste mieux en votre compagnie.
D'ailleurs je n'ai pas le choix. J'ai réalisé il y a peu que si moi je n'étais pas là, vous si. Toujours. Vous êtes sacrément doués quand même ^_^
Mes O.P. girls, et le panda, et les jumelles et John et l'ange et les co-couines et l'ex-mari et le koala et le "old friend" et Daphnée et je ne vous cite pas tous mais vous savez que c'est à tous que je pense, merci pour... tout et n'importe quoi, mp étranges, textos innatendus, mails poétiques, lettres d'encouragement, coups de fil drolatiques, ondes positives, voeux de bonne année, de rétablissement, chocolat chaud aux terrasses lilioises, allusions, pensées... présence. Merci de rester là quand moi je brille par mon absence.
Profitez-en, j'ai l'intention de vous fatiguer à mon retour ^^ Parce que j'vous aime.
Et qu'accessoirement je suis fatigante de nature.

Fénéante aussi, mais je travaille à régler le problème. J'avais dit la dernière fois que j'attendais la fin de décembre pour vous dire comment avait été ce mois.
A l'image de l'année à vrai dire, du mauvais comme du bon, mais le pire jamais à la hauteur du meilleur. Trois réveillons de Noel, dont 2 réellement dans l'esprit de Noël. En compagnie de gens adorables, en pensant à d'adorables absents. Finalement le seul qui ne me fut pas tout à fait festif fut l'officiel, le 24. Un homme qui meurt dans le train m'emmenant en Ardèche. Et pas moyen de penser à autre chose que son visage tout au long d'une soirée où seuls ceux qui boivent ont l'air d'être réellement bien. Et puis...
Joie de voir que malgré l'éducation qu'on lui donne, la petite Alex est toujours aussi mignonne, aussi ingénue. Fierté d'avoir su, le lendemain, arriver en haut de ce chemin de randonnée, à quelques 300 mètres au dessus du sol, jambes bleues et mains en sang mais la tête dans les nuages ou presque. Noël dans la montagne. La vue est belle.
Week-end de nouvel an mémorable. Neige, fonte, courses de dernières minutes, gauffres, cuisine expérimentale, fumée toxique, raclée pas croyable à la bonne paye, photos compromettantes, anniversaire improvisé, bougies qui se rallument, galettes des rois, une reine et sa reine, un chat calin, des  sourires, des sourires, rires, re-photos, coups de fils, textos qui n'arrivent jamais, envie que ça dure toute l'année. Merci Jarleen pour l'accueil. Merci Jarleen et toutes les autres pour l'ambiance. C'était magique.

Premier janvier. Puis 2 janvier. Anniversaire de l'ange. Naissance de Nathanaël. "Oui ben on l'appelera Nat" (arrière-grand-maman du petit bonhomme ayant du mal à prononcer toutes les syllabes après le champagne de circonstance) Famille de doux dingues, nouvelle génération. La vie continue...
Analyses. Ce serait bien parfois de vivre des moments sans les analyser. Mais là analyses, mauvaises, très mauvaises. Coup de blues. Impression de s'engluer dans quelque chose de poisseux et noir.
Et arrivée d'arc-en-ciels qui seront le premier déclic.

Hier second déclic. Dimanche "familial". Dimanche  familial qui se passe bien. Qui s'avère même être une très belle journée.
Mes cousins venaient déjeuner. Cousins, des gens proches donc, et pourtant parfois très, très lointain. Je ne raconterai pas ici ce qu'ils ont pu vivre par le passé, par respect pour eux et aussi parce que je ne m'en sens pas vraiment la force. Ils n'ont pas eu que des mauvais moments bien sûrs, mais quand je repense avec ce que je sais maintenant à ce qu'on pu être certains passages... Ils ont eu une enfance, oui, mais ils me semble qu'ils l'ont traversés tout vif plus qu'ils ne s'y sont laissé porter.
Et je les voyais aujourd'hui. Redevenus les gens biens qu'au fond ils n'ont jamais cessé d'être, juste oublié pendant un temps. Sereins, conscients que tout n'était pas et ne serait sans doute jamais simple, mais sereins. Heureux en leurs amours.
Et parents pour certains.
Et alors que je chantais "A place called home" en guise de berceuse à ce tout petit être humain, serein lui aussi (et il faut le faire, si peu de temps après avoir été catapulté dans cet immense b*rdel qu'est le monde hors du ventre de nos maman), je me disais que je finirai bien par y arriver de nouveau moi aussi.
Redevenir sereine.
Me laisser bercer. Par la voix de qui voudra bien me chanter quelque chose.

Une dernière petite chose... ce "Clair de Terre", des plus simples, est pour Michel. Demain il y aura huit ans que la bêtise humaine t'aura enlevé à nous. J'espère que d'où tu es la vue est belle. Et que des gens chantent.


Une dernière fois :
(parce que jamais vous ne pourrez me "déranger")

23 janvier, 15h11. Jade

    A r c s - e n - c i e l    -   E t  a v a n t